Portrait de Utsav et Binamra
Utsav et Binamra sont deux frères qui habitent à Bhaktapur, une très belle ville des environs de Katmandou. Avec ses palais royaux et innombrables temples, c’est un joyau de la culture Newar que le violent séisme de 2015 a fortement endommagé. L’UNESCO a largement participé à la reconstruction des monuments, mais les habitations sont encore bien souvent à moitié effondrées. Les parents d’Utsav et Binamra ont été forcés d’abandonner la vieille maison traditionnelle des grands-parents et se sont retrouvés dans une maisonnette en tôle qu’ils ont installée dans un champ en périphérie de la ville. Ce n’est pas trop inconfortable, avec une salle d’eau, des toilettes, une cuisine, une petite chambre et une pièce commune. L’installation est rudimentaire mais pas misérable. Uttam, leur père, a dû se reconvertir en maraîcher et fait vivre les 4 membres de la famille avec la vente de ses légumes. Les récoltes sont aléatoires à cause des intempéries qui accompagnent la fin de la mousson. L’an dernier les inondations ont ravagé la plus grande partie des légumes prêts à être récoltés. L’ainé des garçons a 17 ans et est en dernière année du cycle scolaire. Il voudrait faire des études de technicien informatique. Le second a 11 ans et est en 6ème. Ils adorent l’école. Himalpyramis les soutient depuis 2018. Pour les fêtes de Dashain de cette année, ils ont comme toujours participé aux réunions familiales, comme on le voit sur ces photos, prises dans le hangar où vivent les grands-parents depuis le séisme.
Portrait de Jeni et Juni Maya
Jeni et Juni Maya habitent au village de Syabru, dans la région du Langtang. Elles sont les cousines de James et Jesika avec qui vous pouvez faire connaissance sur le site d’Himalpyramis et ont 9 ans et 6 ans. Depuis cette année, l’aînée est en pension à Katmandou, avec ses cousins, et la cadette, après avoir fréquenté la maternelle locale, va entrer à l’école du village au printemps 2024, là où sa sœur avait com- mencé sa scolarité. Mais les parents, soucieux de donner à leurs enfants les meilleures chances pour leur avenir, ont décidé l’an dernier d’inscrire Jeni dans cette école privée de Katmandou pour qu’elle apprenne convenablement l’anglais, une clé essentielle pour envisager une quelconque formation professionnelle. Leur père est cultivateur et récolte des pommes de terre, du maïs, de l’orge et des choux. Cette production permet de nourrir la famille mais est insuffisante pour une commercialisation, même locale, et n’ont pas de bétail. Leur mère s’occupe de la maison et aide aux champs. Ils ont parfois des opportuni- tés d’emploi local pour quelques jours dans la reconstruction, suite au tremblement de terre, ou le tourisme. C’est un oncle expatrié en Inde qui les aide à assurer les frais scolaires supplémentaires de Jeni, en plus du parrainage de 135 euros par Himalpyramis. Leur maison a été détruite par le séisme de 2015, comme le reste du village de Syabru. Ils ont pu en reconstruire une nouvelle de leurs mains, en béton et tôle, grâce à une aide partielle accordée par l’administration.
Portrait de Jesika et Jeams
Jeams et Jesika habitent à Syabru, dans la région du Langtang. Leur village a été entièrement détruit par le séisme de 2015 et la famille, parents, grands-parents et enfants, habite depuis cette catastrophe dans une construction provisoire bâtie par Sonam, le père, avec les matériaux récupérés des ruines de la vieille maison et des tôles achetées en ville et acheminées à dos d’homme jusqu’à 2150 m d’altitude. Les enfants sont en pension à Katmandou, dans une école privée, et un petit groupe de trois donateurs, qui se connaissaient, contribue aux frais de leur scolarité. Jeams est en classe 8 et Jesika en classe 6. Leur cas est particulier à Himalpyramis, car Jeams était déjà scolarisé dans cette école en 2017, ses parents assumant ce choix. Leur maison étant à reconstruire et Jesika en âge d’entrer en primaire, ce trio de donateurs a choisi de financer en partie la pension des deux enfants pour que leur père puisse acheter de quoi bâtir une nouvelle maison de ses mains. La famille a deux vaches et quelques champs, comme la plupart des habitants de Syabru. Sonam est guide de trek mais ces dernières saisons il a eu peu de clients, comme beaucoup d’autres guides.